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Presse : Lettres à Pierre (1965-1991)

Silvia MONFORT (1923-1991) a d’abord été résistante aux côtés de Maurice CLAVEL. Ils ont libéré Chartres et l’Eure-et-Loir, ce qui leur a valu de recevoir la Croix de Guerre des mains du Général de Gaulle et la Brown Star Medal de celles du Général Patton.

Dès la Libération, elle débute au théâtre et est révélée au grand public en 1946 par la pièce et le film de Jean COCTEAU, L’aigle à deux têtes, avec Edwige Feuillère et Jean Marais. Elle a écrit 6 romans, joué au théâtre, au cinéma et à la télévision, des auteurs aussi divers que Sophocle et Ionesco, en passant par tous les grands classiques. Elle a participé au premier Festival d’Avignon et joué Le Cid avec Gérard Philipe, Cinna avec Jean Vilar, Le mariage de Figaro avec Daniel Sorano. Elle a interprété le rôle de Phèdre dans 5 mises en scène différentes (4 au théâtre et une à la télévision). Ce personnage et celui d’Electre qu’elle mit en scène et joua notamment aux Tréteaux de France restent inoubliables pour ceux qui les ont vus. Elle a dirigé successivement le Carré Thorigny, le Nouveau Carré, et le Carré Silvia Monfort. Elle a conçu avec l’architecte Claude Parent ce qui est devenu, quelques mois après sa mort, le Théâtre Silvia Monfort.

Trois théâtres et un lycée portent son nom. Une plaque a été apposée sur sa maison natale, 11 bis rue Elzévir, 75003 Paris. Le Dictionnaire Le Robert lui a consacré un article dans son édition 2008 (parution été 2007). Sur une idée qu’elle avait eue mais n’avait pas eu le temps de réaliser, son mari, Pierre Gruneberg, a chargé Danielle Netter d’organiser tous les deux ans le PRIX SILVIA MONFORT, qui, de 1996 à 2012, a découvert et récompensé de nombreuses futures tragédiennes.

Lectures (avec projections possibles) dans divers lieux culturels : bibliothèques, cafés littéraires, librairies, mairies, théâtres. Convient aux festivals de correspondance.

Le Figaro-Magazine : La tragédienne qui aimait le bonheur …Pierre téléphonait cinq fois par jour à Silvia, qui lui écrivit peut-être 2000 lettres ; il en reste 1700 : c’est parmi elles que Danielle Netter, amie et collaboratrice de Silvia pendant toutes ces années, a choisi les plus émouvantes pour composer ce livre singulier. Dans ce duo d’amour à une seule voix, on entend battre deux cœurs, raisonner deux têtes. Il y a dix, vingt, trente ans, l’amour se parlait, certes, mais il s’écrivait encore. Où serait aujourd’hui l’amour de Pierre et de Silvia ? Perdu dans quelque effacement accidentel d’une mémoire d’ordinateur ?… (François NOURISSIER de l’Académie Goncourt)

Le Masque et la Plume : C’est une des plus belles choses que j’aie lues sur le théâtre et la pratique du théâtre, l’enthousiasme du théâtre… (Jérôme GARCIN)

Le Nouvel Observateur : Je vous conseille un livre qui est signé d’une actrice blonde au tempérament volcanique. La comédienne léonine qui a écrit ces ardentes missives d’appelait Silvia Monfort. Elle aima le théâtre comme on aime un homme – passionnément. Elle aima Pierre Gruneberg comme on aime le théâtre – en confondant le réel et l’imaginaire. Ces 1700 lettres forment un journal intime, amoureux et postal, rédigé par un aigle à deux têtes (car elle était aussi romancière). Elle fait sienne la devise d’Apollinaire : Tout terriblement. C’est dire combien elle manque. (Jérôme GARCIN)

Parutions.com : Griffonnés sur le coin d’une nappe, au dos d’un programme de théâtre ou sur du papier à en-tête d’un hôtel, les lettres et mots d’amour de la comédienne et écrivain Silvia Monfort à l’adresse de son époux Pierre Gruneberg s’enchaînent quotidiennement, voire plusieurs fois par jour. Lettres à Pierre est un recueil de ce courrier sur 26 ans, de 1965 à 1991, réuni par Danielle Netter, amie de Silvia et son assistante à la mise en scène… Actrice populaire bien qu’exigeante, sa renommée et son passé de résistante lui valaient pourtant d’être souvent abordée par des admirateurs, même dans des villages de campagne. On découvre une travailleuse acharnée, sur les planches ou sur ses romans, reprenant sans cesse et enchaînant des journées de 14 heures. A travers les lettres transperce l’énergie colossale d’une femme qui se battait inlassablement pour sa passion, envers et contre tout, surtout envers une santé toujours plus fragile…

…L’existence de cet ouvrage permet de reparler de cette comédienne de talent qui apporte une pierre essentielle dans l’histoire du théâtre, en continuité de l’esprit de Jean Vilar. Céline Jac.

Effeuillage littéraire : Cette correspondance amoureuse superbe est aussi un témoignage, celui d’une de nos plus grandes actrices qui s’est battue pour que vive le grand théâtre classique et les auteurs contemporains. Le monde artistique, politique, culturel, habite ces lettres qui se devaient d’être publiées. C’était au temps où les gens qui s’aimaient s’écrivaient en prenant le temps de se le dire avec de vrais mots dans cette belle langue française qui se meurt : faute d’amour et… de combattants ! Arts d’Azur.